LES GLACIERS
LES GLACIERS.
J’espérais une amélioration en retrouvant la route côtière, mais en fait la pluie a redoublé de violence.
C’est dommage car cette région de la côte Sud est celle où on peut s’approcher au plus près des glaciers Islandais qui forment la 3ème calotte polaire de la planète après l’Antarctique et le Groenland.
En attendant les glaciers, nous avons juste aperçu quelques cascades sous la pluie. Le vent était tellement fort que parfois les plus petites d’entre elles s’envolaient sans parvenir jusqu’au sol.
Après une nuit très venteuse, miracle, le ciel bleu est réapparu ! Nous passons donc la journée suivante à parcourir la route N°1 au Sud de l’île. La mer est forte et il ya quelques belles vues sur la côte sauvage de cette partie de l’Islande.
Nous visitons aussi un étrange pavage volcanique qui ressemble un peu à la chaussée des géants en Irlande du Nord.
Surtout, nous en profitons pour explorer les glaciers Islandais.
Grâce au froid, ils descendent presque jusqu’à la mer et sont donc facilement accessibles.
Nous ne sommes pas équipés pour une longue marche sur glacier (piolets et crampons) donc nous nous contentons de faire quelques mètres sur les langues les plus faciles à monter (et surtout à descendre !)
Bien sur, ils ont beaucoup reculé ces dernières années avec le réchauffement climatique. (Certains de 300m par an semble t’il).
Toutefois une langue du Vatnajoküll, le plus grand glacier islandais se termine dans une lagune. Les blocs de glace, quand ils arrivent en bas, se cassent et forment de petits icebergs qui dérivent, parfois plusieurs années, avant de rejoindre la mer toute proche par une courte rivière.
La lagune encombrée de blocs de glace de Jokùlsarlon
Ils sont, pour la plupart, alors rejetés sur une plage de sable noir où ils fondent progressivement.
Mais que ce soit dans la lagune ou sur la plage, le spectacle de ces blocs de glace qui se déplacent et s’entrechoquent bruyamment est fascinant.
Les blocs de glace du Vatnajökull échoués sur la plage
C’est la fin de la zone des glaciers. Sur la route qui longe une côte escarpée et qui rejoint les fjords de l’Est, nous rencontrons quelques rennes.
Le temps s’est maintenant amélioré et nous pouvons enfin déjeuner dehors. Bon, il faut trouver un endroit abrité du vent car il ne fait quand même pas très chaud : 8° au meilleur de la journée.
Pique nique au bord de la route
Nous rejoignons Djùpivogur, un petit port de pèche sur la côte Est. Il compte quelques maisons anciennes, un amusant petit cimetière en tourbe et une source chaude (+40°) où on peut se baigner en pleine nature.
Cimetière en tourbe à Djùpivogur
Le lendemain, nous profitons du soleil pour parcourir les fjords de l’Est.
Retour dans les fjords de l'Est
Nous franchissons un petit col très enneigé (mais heureusement la route est dégagée) où il y a même une petite station de ski.
et la (petite) station de ski de Neskaupstadur
Pour notre dernière journée, le temps vire au gris et nous avons même quelques gouttes de pluie avant de retourner prendre le bateau. En chemin nous visitons une cascade et un petit canyon et rencontrons encore des Thaï !
On quitte l’Islande(Mais où est Paris ?)
Ceci termine donc notre séjour en Islande. Nous aurons fait 8 000Km au total, dont 3 500 environ en Islande. La route circulaire (Route N°1 doit faire environ 1 500Km mais on a fait pas mal de détours.)
En fait, 2 semaines suffisaient pour faire le tour de l’île, surtout en cette saison où beaucoup d’attractions sont soit fermées, soit inaccessibles. Nous avons donc avancé notre billet de retour d’une semaine.
Finalement, le choix du mois d’Avril était assez judicieux puisque nous avons pu voir des aurores boréales (c’est la fin de la saison) mais aussi toutes les principales attractions du pays à savoir : les geysers, les manifestations volcaniques et les glaciers. Il est vrai que nous avons eu beaucoup de chance avec la météo car à part des vents forts, une demi journée de neige et une demi journée de pluie, nous avons dans l’ensemble bénéficié d’un temps plutôt clément avec des températures proches de 0° le matin et de 7° l’après midi. Bien sur, il aurait été intéressant d’équiper la voiture de pneus neige mais en fin de compte à part les premiers jours, nous nous en sommes très bien passés.
Au final donc un voyage très intéressant, très nature, un brin aventure, mais tranquille, où on peut dormir partout sans se poser la question de la sécurité.
On y trouve facilement de l’eau, facilement un endroit pour dormir (pas comme en Italie), finalement assez facilement aussi une connexion internet WiFi.
Les habitants ont été plutôt accueillants et serviables quand on avait besoin d’eux. Par contre nous ne les avons pas trouvés aussi soucieux de leur environnement que nous aurions pu penser. Les maisons sont presque toujours en tôles, souvent rouillées. Leurs abords sont encombrés de carcasses rouillées également etc…
Bon, cela reste une destination très chère (Disons 1,5 fois les prix français). La nourriture n’y est pas terrible et on trouve surtout des produits congelés. Chaque village a son musée, avec 3 photos, 2 bricoles qu’il facture 15€. Le prix du musée du Louvre !
Les horaires sont aléatoires. En général ouverture à 10h voire 11h. Mais nous avons trouvé des supermarchés dans les régions isolées qui ouvraient de 14h à 16h !
Ce qui nous a aussi beaucoup étonné, c’est le nombre de touristes Asiatiques, Chinois bien sur mais aussi Thaï malgré le coût et l’éloignement. Mais il semble qu’il y ait un fort engouement pour les aurores boréales en Asie en ce moment.
Voila donc, Au revoir et à bientôt à toutes et à tous pour de nouvelles aventures !