Le désert de neige.
Le désert de neige.
L’arrivée à Seydisfjördur se fait par un beau soleil après une navigation d’une demi heure dans le fjord. Il est majestueux. Les montagnes tombent à pic dans la mer et…première surprise : tout est enneigé. Des sommets jusqu’au bord de mer. Je m’attendais à trouver de la neige en Islande bien sur, mais pas à ce point. La couche n’est pas épaisse (10cm environ) mais uniforme et il fait -4°.
L’arrivée en Islande dans le fjord de Seydisfjördur
Après un petit repérage des lieux, nous allons à la banque changer un peu d’argent et au supermarché compéter nos provisions et se familiariser avec les produits locaux puis cap sur notre 1ère destination : Borgarfjördur, un petit village de pêcheurs situé dans un fjord un peu au Nord.
Les paysages enneigés sont magnifiques, mais dés que la route monte, il faut chaîner d’autant que le temps s’est gâté et qu’il neige maintenant. J’ai même du mal à voir la route. En fait, je choisis de mettre les « chaussettes » de roues. Elles sont très efficaces dans la neige fraîche et plus faciles à mettre. Nous passons le col sans encombre, par contre dans la descente j’ai enlevé les équipements un peu trop tôt et nous finissons dans le décor ! Au bout d’une demi-heure un gros 4X4 arrive et nous tire d’embarras (non sans mal quand même). Nous lui abandonnons une bouteille de Chinon. J’espère que ça ne se reproduira pas car c’est ma seule bouteille !
On met les « chaussettes » à la voiture
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Nous terminons la route à petite vitesse sous un soleil retrouvé (Le temps change très vite en Islande) et nous pouvons visiter le petit village de Borgarfjördur. Le soir, nous passons la nuit sur le petit port.
Normalement une colonie de macareux y élit domicile, mais il doit être encore trop tôt car de macareux point !
Température extérieure : -5° au bord de mer, -10° sur les hauteurs. Un peu moins la nuit. Finalement nous n’utilisons pas la table et les chaises de camping et mangeons systématiquement dans la voiture.
Par contre, la nuit les duvets sont efficaces et nous n’avons pas froid. Evidement, pour sortir du lit, c’est un peu dur !
Nous empruntons la route du cercle polaire. Elle n’est pas revêtue partout mais assez bonne. De toute façon je roule très lentement. 30 voire 20 ou 10Km/h quand il y a de la glace et un peu de pente. Les maisons sont très isolées. On se demande comment des gens peuvent vivre là. Et encore c’est la fin de l’hiver. Il fait jour des 5h du matin et jusqu’à 8 ou 9h du soir mais l’hiver ils ne voient presque pas le soleil.
Nous nous arrêtons dans des sources chaudes et prenons un bain avec plaisir : Température extérieure : -5°, dans l’eau 33° !
L’Islande est entièrement située à l’extérieur du cercle polaire arctique, mais son point le plus au Nord n’en est qu’à 2,5Km. Nous faisons donc la route qui le longe.
Fermes isolées vers le cercle polaire
Elle est assez bonne, mais il faut souvent enlever la neige gelée qui colle sous la voiture et touche les roues.
On nettoie les roues de la voiture
C’est une île volcanique, et nous visitons une coulée de lave après une petite marche à pied (Avec la voiture le chemin était trop risqué.)
Pendant notre 3ème nuit le temps s’est gâté et le vent s’est levé. Il souffle très fort, rugit et fait vibrer la voiture, du coup nous ne dormons pas aussi bien que d’habitude. Au matin la tempête ne s’est pas calmée et on a parfois du mal à voir la route avec la neige qui vole dessus.
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Elle nous a accompagné toute la journée et nous avons dû faire un grand détour pour rejoindre la route circulaire théoriquement plus praticable.
En chemin nous visitons le musée de la baleine d’Husavik. Très cher (15€ pour quelques os de baleines)
Quelques belles cascades et lacs d’hydrogène sulfuré mais sommes finalement arrètés par une côte à 10% non déneigée.
Le lendemain, il neige et nous mettons les chaines ce qui nous permet de franchir la fameuse côte et d’aller voir les solfatares et fumerolles du volcan.
Solfatares et fumerolles du volcan à Hrverir.
Par contre, même avec les chaines, nous sommes arrêtés par la neige sur une petite route et devons nous désenneiger pendant une heure avec les bâtons de ski. Finalement des âmes charitables (Belges) nous aiderons à pousser la voiture pour sortir de ce (nouveau) mauvais pas.
On décide de faire demi-tour.